Finance : quelle étude choisir pour travailler dans ce secteur ?

Un diplôme d’école de commerce ne constitue plus le passage obligé pour intégrer les métiers de la finance. Les cursus universitaires, écoles d’ingénieurs et formations spécialisées proposent des voies alternatives, parfois plus recherchées selon les recruteurs.
Certains masters techniques surpassent désormais en attractivité les parcours généralistes, notamment dans les domaines de la data, de l’analyse quantitative ou de la régulation. La diversité des profils s’impose comme une nouvelle norme, transformant les critères de sélection des employeurs du secteur.
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Panorama des études en finance : des parcours variés pour tous les profils
La finance ne se limite plus à un chemin unique. Les étudiants choisissent aujourd’hui parmi une multitude d’itinéraires, en fonction de leurs affinités et de leur projet : université, école de commerce, école d’ingénieurs. À chaque voie, ses codes et ses débouchés. Certains s’épanouissent dans la banque ou l’assurance, d’autres visent la gestion d’actifs ou la finance d’entreprise. Ce secteur accueille désormais des profils aux horizons très différents, capables d’apporter un regard neuf sur des métiers en constante mutation.
Pour y voir plus clair, voici les principales filières et leurs atouts :
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- Finance de marché : les cursus techniques et quantitatifs prennent l’avantage, notamment via les masters spécialisés ou les écoles d’ingénieurs dotées d’une option finance.
- Banque et assurance : une licence ou un master en économie-gestion, ou un bachelor en école dédiée, ouvre la porte à ces univers exigeants.
- Audit, fiscalité, comptabilité : l’université comme l’école de commerce proposent des parcours ciblés pour ceux qui souhaitent se spécialiser.
La finance regroupe une mosaïque d’activités : banque de détail, investissement, gestion de patrimoine, contrôle de gestion, conseil ou actuariat. Pour s’y faire une place, il faut maîtriser les rouages économiques et comprendre l’entreprise dans toutes ses dimensions, réglementaires comprises.
Les profils hybrides s’imposent de plus en plus : juristes, experts en data, ingénieurs spécialisés dans la fintech ou la gestion des risques. Cette ouverture répond à la complexité croissante du secteur et pousse les étudiants à orienter leur parcours dès la licence, en initial ou en alternance, selon leur appétence pour la spécialisation ou la diversité des expériences.
Quels diplômes ouvrent les portes du secteur financier ?
La palette des diplômes en finance s’étend du bac+2 au bac+6. Ce large éventail reflète la variété des métiers et la multiplicité des besoins. Les formations courtes permettent d’entrer rapidement dans la vie active, quand les cursus longs préparent à des missions plus stratégiques ou techniques.
Pour mieux comprendre les options à disposition, voici un tour d’horizon des diplômes les plus courants :
- Le BTS (brevet de technicien supérieur) et le BUT (bachelor universitaire de technologie) sont des portes d’entrée efficaces pour qui veut travailler rapidement dans la banque, l’assurance ou la gestion comptable. Ces formations axent leur pédagogie sur la pratique et la connaissance concrète des produits financiers.
- La licence économie-gestion offre une base solide pour poursuivre vers un master en finance, contrôle de gestion ou audit. Elle forme à l’analyse des mécanismes économiques et développe l’adaptabilité face aux réalités de l’entreprise.
- Les bachelors délivrés par des écoles spécialisées comme ESG Finance ou INSEEC misent sur un équilibre entre théorie et immersion professionnelle grâce aux stages.
Accéder aux postes d’encadrement, que ce soit en finance d’entreprise ou sur les marchés financiers, exige généralement un master ou un diplôme d’école de commerce reconnu (HEC Paris, ESCP Europe, université Paris-Dauphine). Les cursus d’ingénierie financière, MSc et mastères spécialisés attirent les candidats avides d’expertise technique ou d’analyse quantitative poussée.
La formation continue, la VAE et l’alternance jouent un rôle grandissant. Elles permettent d’évoluer ou de bifurquer vers la finance, tout en s’adaptant au rythme et aux aspirations de chacun, qu’on préfère l’approche opérationnelle ou la réflexion stratégique.
Compétences recherchées : ce que les employeurs attendent des jeunes diplômés
Dans la finance, la sélection ne se fait pas qu’au diplôme. La différence se joue sur les compétences techniques et les qualités humaines. Maîtriser Excel, Python ou VBA s’avère déterminant pour décrocher un poste d’analyste financier ou de gestionnaire des risques. Dès l’embauche, on attend une compréhension fine des produits financiers et des environnements réglementaires complexes.
Mais la technique ne fait pas tout. Les recruteurs cherchent des candidats rigoureux, curieux et dotés d’un solide esprit analytique. Résister à la pression, faire preuve d’adaptabilité et s’approprier des outils numériques en évolution permanente deviennent des avantages décisifs. Les métiers de la finance exigent aussi de savoir collaborer, argumenter et communiquer avec précision, qu’il s’agisse de gestion budgétaire, de patrimoine ou d’audit.
Pour illustrer les attentes des employeurs, voici les compétences régulièrement mises en avant lors des recrutements :
- Analyse de données et gestion des risques sont en haut de la liste des savoir-faire recherchés.
- La conformité et la connaissance pointue des normes, qu’elles soient européennes ou internationales, constituent un véritable plus.
- Le savoir-être, écoute, capacité d’ajustement, complète le profil idéal du jeune professionnel.
Banques, compagnies d’assurance ou sociétés de gestion d’actifs : tous attendent des collaborateurs capables de se réinventer au fil des évolutions réglementaires et technologiques. Actualiser ses connaissances n’est plus un choix mais une nécessité pour tenir la cadence d’une finance en mouvement.
Explorer les opportunités : comment choisir la formation qui vous correspond ?
S’orienter vers la finance requiert de cerner son ambition mais aussi d’anticiper les transformations du secteur. L’éventail de formations permet d’intégrer la banque, l’assurance, la gestion d’actifs ou la finance de marché selon ses envies et son bagage. Certains privilégient une insertion rapide grâce à un BTS ou un BUT en gestion finance banque. D’autres misent sur la licence économie-gestion ou un bachelor pour asseoir leurs bases avant un master en finance, à l’université ou en école de commerce.
L’alternance attire un nombre croissant d’étudiants, séduits par l’expérience professionnelle qu’elle offre et les contacts qu’elle permet de nouer dans la sphère financière. Les grandes écoles (HEC Paris, ESCP Europe, INSEEC, ESG Finance) conjuguent rigueur académique et immersion dans le monde de l’entreprise. Les universités, elles, multiplient les masters spécialisés, ouverts aux profils scientifiques comme aux gestionnaires.
L’accélération technologique rebat les cartes. Les cursus s’enrichissent de modules sur la blockchain, les cryptomonnaies ou l’intelligence artificielle. Les entreprises recherchent des candidats à l’aise avec la data, la conformité et la gestion des risques. Miser sur les stages, l’alternance ou le double diplôme (finance couplée à l’informatique, au droit ou aux mathématiques) augmente les chances d’intégrer les métiers émergents et de progresser rapidement.
Voici quelques pistes concrètes qui permettent d’affiner son choix et de se démarquer :
- Expérience de stage en gestion de patrimoine ou en middle office
- Alternance dans une fintech ou un établissement bancaire de premier plan
- Formation continue pour maîtriser les enjeux environnementaux et technologiques
La finance n’est plus le territoire réservé des diplômés des grandes écoles. Les concours de la fonction publique ou les formations universitaires spécialisées ouvrent désormais des perspectives dans la régulation, la supervision ou l’audit. Les parcours se multiplient, la porte reste grande ouverte aux candidats audacieux qui savent s’adapter.
Devant la vitalité du secteur et l’émergence de nouveaux métiers, choisir sa formation en finance, c’est parier sur l’innovation, la polyvalence et l’agilité. À chacun de tracer sa trajectoire, sans jamais se limiter à un modèle unique.